Aliou Oumarou, un jeune leader modèle
1. Voudriez-vous vous présenter à nos chers lecteurs ?
Monsieur Aliou Oumarou, Président du Conseil National de la Jeunesse du Niger et Vice Président de l’Union Panafricaine de la Jeunesse.
2. Quel est votre domaine d'Entreprenariat? Et pourquoi le choix d'un tel domaine ?
Je crois qu’au vu de mon engagement bénévole dans la vie associative, je peux me situer sans risque de me tromper dans l’entreprenariat social. Ce choix s’est fait naturellement de lui-même, parce que sincèrement en adhérant au scoutisme il y a de cela 24 ans, je ne pensais pas avec toute la modestie, me retrouver un jour parmi les leaders de la jeunesse africaine et devenir surtout un model pour mes jeunes frères.
3. Quel est votre opinion concernant l'Entreprenariat des jeunes nigériens ?
Les jeunes nigériens à l’image de ceux des autres pays francophones d’Afrique n’ont pas le gout du risque et s’aventurent peu dans l’entreprenariat, beaucoup après leurs études préfèrent accéder à la fonction publique ou travailler pour quelqu'un d’autre. Ceux qui se lancent aussi dans l’entreprenariat sont pour la plus part peu ou jamais soutenus. Mais de nos jours avec l’évolution des TICs, la création des incubateurs publics et privés tel que le CIPMEN et d’une maison de l’entreprise créée par le Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, la situation est entrain d’évoluée positivement.
Mieux encore, pour booster ce secteur au Niger, le gouvernement a crée un ministère chargé exclusivement de l’entreprenariat des jeunes, cela va permettre d’une part de redynamiser le secteur et d’autre part de mobiliser davantage de ressources pour accompagner les jeunes porteurs de projet. En témoigne d’ailleurs la signature d’un accord cadre entre le gouvernement du Niger et l’Organisation Internationale de la Francophonie le 21 février 2017 qui va permettre de renforcer les femmes et les jeunes nigériens qui sont intéressés par le secteur. Il faut aussi souligner le lancement la semaine dernière de la première édition de la Compétition des Plans d’Affaires (CPA) par la Maison de l’Entreprise, une initiative qui a mobilisé 2211 jeunes (hommes et femmes) issus des 8 régions du Niger.
4. Pensez-vous que la non pérennisation des projets constitue un défis majeur pour les jeunes entrepreneurs ?
Evidement que cela constitue un grand défi pour nos jeunes entrepreneurs qui embrassent le plus souvent ce secteur sans encadrement préalable. Selon des statistiques récentes, prêt de 80% de ces jeunes entreprises meurent avant même leurs premiers anniversaires.
Cette situation a conduit des jeunes entrepreneurs ayant réussi au Niger de constituer une structure dénommée « Association Nigérienne des Jeunes Entrepreneurs » qui depuis sa création encadre les jeunes porteurs d’un projet de création d’entreprise.
5. Enfin quel appel souhaiteriez-vous lancer à la jeunesse et aux autorités nigériennes ?
J’invite mes jeunes frères et sœurs à ne pas céder au découragement car le contexte n’est pas du tout facile mais il faut se battre davantage et garder espoir. Comme vous le savez, le climat des affaires s’améliore progressivement au Niger en témoigne le dernier classement du « Doing Business » de la Banque Mondiale. Cette progression est un signal fort pour nos jeunes entrepreneurs qui se battent sans relâche pour assoir durablement leurs entreprises.
Je lance à cet effet un appel à l’endroit du gouvernement afin qu’il favorise davantage les jeunes entrepreneurs dans l’attribution des marchés publics et doter le ministère en charge de l’entreprenariat des jeunes des ressources suffisantes pour l’accomplissement de leur lourde et exaltante mission.
Je souhaite vivement que le Ministère de l’entreprenariat des jeunes avec l’appui de ses partenaires puisse créer des incubateurs dans toutes les communes du Niger afin de permettre aux jeunes nigériens qui sont à 80% ruraux de s’intéresser au secteur et de leurs assurer un lendemain meilleur.
L’Etat doit mettre en place rapidement un comité pour l’organisation en 2018 de la 4ème édition du Forum International Jeunesse et Emplois Verts et surtout soutenir le ministère de la jeunesse et des sports pour organiser un forum national sur les emplois verts avant le FIJEV.
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